vendredi 5 décembre 2008

J'ai un déficit d'attention

Hier commençait la frénésie de Noël avec le party de bureau.

O my god. En une seule phrase, on peut comprendre dans quel élan de passion et d'envie de ne pas travailler que me procure cette journée pédagogique que j'ai décidé de recommencer l'écriture de ce blog. Plus que la caféïne en elle-mêne, le goût de café impreigné dans mes gencives est la seule chose qui semble me tenir réveillée.

Et bon. Avec les enfants, c'est Noël depuis déjà un bout. Jamais je ne croyais, un jour, connaître un vaste répertoire de chansons de Noël par coeur en Anglais. Parce que oui, je suis encore prof d'anglais. Peut-être même que j'en ferai une carrière...ça l'air de bien aller.

C'est ma première expérience aussi longue de vrai prof. Un début d'année, l'Halloween, les bulletins. C'est là que tu te rends compte que ta personnalité te rattrape, un jour où l'autre.Depuis la fin de mon bac, je suis apréciée par mes collègues et par les directions qui ont a m'évaluer. Ma façon d'enseigner est certe différente, mais j'arrive, même en Anglais, à intéresser les élèves. Ça me surprend toujours de recevoir de bons commentaires, car je n'ai pas l'impression de faire grand chose: j'improvise beaucoup et je dirais que mon enseignement est un peu décousu: tout comme moi. Là où je veux en venir, c'est que j'ai toujours été dans une bulle. Je vis dans ma tête et pour moi, le monde extérieur n'est qu'un vaste espace où je peux me répendre, m'étendre ....et me perdre.

Dans l'enseignement, dans la routine de tous les jours à l'école, ce n'est pas si pire. Là où ça se complique, c'est dans la partie "administrative" de l'emploi. Demandez moi, par exemple, de rentrer des notes pour plus de 300 élèves. Le faire est une chose, mais le faire sans erreur en est une autre. Imprimer les bulletins d'une école au complet deux fois parce que MissK était dans le lune, c'est plate. Mais le refaire une 3e parce qu'elle l'a été deux fois, ça commence à être pathétique.

Et j'oublis des trucs dans chacune des classes, je perds mes clés 100 fois par jour et j'oublis frequemment de mettre une tasse dans la machine à café avant de peser sur le bouton "Faire couler le café". Rien de dramatique, aucun mort.

Au début, j'en étais gênée. Maintenant, l'orgueil n'existe plus et je m'en vais de ce pas faire un message à l'intercom pour savoir si quelqu'un n'aurait pas trouvé mes clés.

mardi 16 septembre 2008

Trouble

Il est déjà trop tard. Je devrais dormir depuis longtemps. Demain, tel une truie que l'on tire de son sommeil avec un coup de fourche dans la face, je grognerai jusqu'à ce que le café fasse effet. Celui-là même qui, présentement, me donne des palpitations cardiaques. Le même qui, probablement, est responsable du fait que j'ai présentement la toune "Who let the dogs out?" dans la tête. Je chante et ça vient du coeur. Mon cerveau me criant, par dessus les paroles, qu'il serait temps de dormir plutôt que d'essayer de trouver la composition rythmique de ce beat.

Dans l'immédiat, il n'y a pas de solution à mon problème. La simplicité de cette réflexion devrait me calmer ou m'énerver? Dois-je profiter de mon insomnie ou la combattre?

mercredi 10 septembre 2008

Nouvelles

L'envie d'écrire me prend toujours quand je me sens déstabilisée, quand je tremble de l'intérieur et que les lendemains me font peur. Voilà maintenant 2 semaines que j'ai envie de crier ici mon angoisse...mais le temps me manquait.

Étant nouvelle sur la liste des enseignants de ma commission scolaire, rien de m'a été offert à la mi-août. Ça ne me dérangeait pas trop, mais comme j'avais prévu habiter chez mes parents pour économiser quelques dollars, la co-habitation avec papa et maman semblait tout à coup une perte de temps.

J'étais donc sur le site d'Emploi-Québec lorsque le téléphone sonna: On me proposait un contrat...en anglais.

Oui, non, oui, non.....AHHHHH! Je ne voulais rien répondre.

C'est donc les deux yeux fermés que j'ai accepté. Depuis le 27 août, je suis donc l'heureuse enseignante d'anglais langue seconde à des enfants allant de la 1ère à la 6e année du primaire. Une tâche à 100%. Une chose que je n'aurais pas pu imaginer pour cette année, en français.

Mon contrat se termine le 24 janvier et je dois avouer que j'ai déjà hâte! Planifier 13 groupes et, en même temps, survoler le matériel et comprendre le programme....c'est du sport!

Prochaine fois que je trouve que ma vie manque de défi, je vais fermer ma gueule.

mercredi 30 juillet 2008

C'est les vacances.

Et je n'écris plus. Pourtant, je pourrais prendre le temps.

Présentement, j'ai du temps. Je fais ce que je veux. Ce qui ne signifie pas que je ne fais rien, au contraire. Mais, néanmoins, je n'ai aucune obligation. Ce que je vis présentement est nouveau pour moi. Le dernier été où je n'ai eu ni boulot, ni école, ni travaux à terminer...en fait, je ne m'en souviens pas.

Mon temps est très bien comblé. Hier matin je me suis fait croire que j'étais au tour de France et j'ai pédalé comme jamais sur mon vélo, question de battre mon record de vitesse moyenne sur un trajet que je fais souvent. Puis, tantôt allongée dans la piscine, tantôt bien adossée à la montagne d'oreillers qui recouvrent mon lit, j'ai dévoré un roman en une couple d'heures. C'était de ça que j'avais envie. C'est tout.

Aujourd'hui j'ai aidé mes parents avec le terrassement autour de la nouvelle piscine. J'ai fait travailler mes muscles, j'ai sué. Mais je le faisais parce que, vraiment, j'avais envie d'aider.

Présentement je n'ai pas envie d'aller dormir. Alors, je n'y vais pas.

Le seul inconvénient, avec les vacances, c'est qu'elles me donnent le temps de penser. Quand je suis prise dans ma routine, je pense à mille affaires qui semblent vraiment importantes. Mais c'est maintenant que je ralentis que la réalité me pète en plein visage. Je pense trop? Je cherche trop?

jeudi 26 juin 2008

Noël du campeur...et des profs.

Je viens de vivre une semaine digne du temps des fêtes. Un party de la commission scolaire suivit de deux partys d'école (comme j'ai travaillé dans deux écoles, j'étais de la partie dans les deux!).

C'est lors de cette semaine que j'ai réalisé la particularité de cet emploi. Effectivement, rares sont les jobs où tout le monde tombe en vacances en même temps pour une aussi longue période. Résultat: Ça donne un genre de 2e party de Noël, mais X 40 000.

X40 000 pas parce que les vacances sont plus longues. X40 000 parce que c'est fini.

Sérieusement, j'ai assisté à un spectacle qui en valait la peine.

On m'aurait demandé de miser sur les enseignants qui fêtaient le plus et je me serais trompée. Mais vraiment!

J'ai vu des profs giguer en bottes de pluie, trinquer haut et fort en hurlant du Nirvana et j'ai même eu droit à des "Ch'taime ben toé, Criss que tu fais une bonne job"...de personnes à qui je n'ai jamais parlé.

Quand tous ces gens ont commencé à partir, les tournées de "Bonnes vacances" se faisaient entendre de toutes parts, telles des "Bonne année" ....je te souhaite une belle classe l'an prochain, tu le mérites, on va se revoir, j'espère travailler avec toi, tu vas voir la vie réserve de belles choses, t'es ben bonne, travailles-tu cet été?, un poste pour l'an prochain? AHHHHHH!

C'était à rendre dingue.

Mais, tout de même, j'ai adoré. Adorer travailler dans cette dernière école, surtout. Première expérience, pour moi, d'une équipe qui se tient, qui s'en va dans le même sens et se parle. C'était aussi ma première expérience toute seule, sans coach et sans supervision. Ma classe était difficile: j'ai toujours su que j'étais capable, mais à un moment, je me suis sérieusement demandé si j'arriverais à avoir du plaisir avec eux. Finalement, je les ai adorés et je me suis beaucoup reconnue en eux, lorsque j'avais leur âge.

Vraiment, c'est une première année scolaire pour moi qui se termine, mais ce n'est assurément pas la dernière!

mardi 17 juin 2008

Tsé quand tu as une idée...

Puisque c'est la fin de l'année, je dois meubler les dernières journées dans ma classe. Cette chose est difficile. Pour les enfants (et pour moi aussi) c'est déjà les vacances. Les bulletins sont imprimés et bien cachetés dans des enveloppes, dans mon bureau. Comment voulez-vous que les pitons des cerveaux ne soient pas à OFF?!

Qu'on se le tienne pour dit: je déteste faire de la correction. J'aimerais mieux travailler jusqu'à 21h plutôt que de corriger des travaux. Vraiment, c'est un supplice..

Bref. Aujourd'hui, dans la classe, on devait construire un bateau qui devait flotter et contenir le plus grand nombre de billes possible. Les élèves étaient en groupe de 2.

J'ai pris soin de dire que l'important, était que notre bateau soit fonctionnel: pas qu'il soit beau.

Résultat: Tous étaient scintillants de brillants multicolores. Tous avaient des passagers de pâte à modeler à leur bord. Sur 8 bateaux, 7 avaient un mât et une voile en feutrine. Pas besoin, ici, de vous spécifier, que pour faire tenir le mât, rien de tel qu'un gros trou dans le fond du bateau. BRA-VO les enfants.

....dans ces moments-là, le sarcasme de Kim prend le dessus. Mes sourcils se lèvent, mon air se décourage. Je regarde le coupable de cette stupide idée de mat et de voile sertie de plumes roses. L'accusé se mort les lèvres, ne sachant pas trop quoi dire. Il regarde partout. Dans son regard, je peux lire le "Mais Kim, je n'ai que 7 ans".

7 ans....7 ans...c'est pas une raison.

"Embarquerais-tu dans un bateau qui ressemble à un pita au poulet?" "Ça flottes-tu, pita au poulet?" "Depuis quand les bateaux on des formes de tacos?"

DEPUIS JAMAIS!!! C'EST QUOI ÇA!!!!

Bien entendu, tout ça, c'était dans ma tête.

"Félicitation Cocotte, on dirait vraiment le bateau d'une princesse".

mercredi 4 juin 2008

Pas Marie-Denise Pelletier, un vinier!

Les questions existentielles me grugent de l'intérieur. Ç’a toujours été. J'ai nettement l'impression d'être la seule personne pour qui des dilemmes font parfois surface dans sa vie. Et ça m'ennuie. Ça m'ennuie parce que ça nécessite une réflexion et une prise de décision: LA MORT. Ce n'est pas tant la décision à prendre qui m'énerve, mais davantage celle ou celles que je dois laisser de côté. Tout d'un coup que je passerais à côté d'un Oscar..

Pour être bien certain de ne pas faire un choix éclairé, mon système m'a dotée d'une capacité extraordinaire à ne parler d'aucun sujet dépassant 3 sur l'échelle de Richter de mes angoisses existantes. Effectivement, cela pourrait me permettre de mettre des mots sur ma peur, sur ce que j'appréhende et ainsi, peut-être, m'aider à prendre une bonne décision.

Une amie me parlait, il n'y a pas si longtemps, de ces gens qui adorent étaler leurs problèmes pour que les autres les ensevelissent de solutions...même si, au fond, leur idée est faite. Ils n'ont besoin d'aucune solution et n'ont envie que de se lamenter. Ma personne est comme ça, à l'intérieur. Je me parle sans arrêt. La raison crie son point de vue. Les sentiments argumentent. Et mon cerveau, dans tout ça, n'y comprend rien et se demande: "Aie-je vraiment entendu un call pour un snack dans l'armoire à Doritos?".

Et c'est ainsi que rien ne se règle. Et que je me bourre la face dans les Doritos.

mardi 27 mai 2008

Jusqu'à tantôt

Poula disait dernièrement être bi-polaire. Bi-polaire réservée, qu'elle disait. J'avais aussi déjà pensé à ça. Moi je suis plus une bi-polaire sur le speed. Mes hauts et mes bas se succèdent à un rythme fou. On ne parle pas ici de quelques jours...mais de quelques minutes.

Cette nuit: Je ne dors pas, j'ai bu un café avant de me coucher. Malheur de ma vie. J'ai envie de sacrer et de réveiller tout le monde de la maison juste parce qu'ils me font chier de dormir.

Je fini par m'endormir.

Beding! Bedang! Le tonnerres se pointe, accompagné du vent: moi j'ai la trouille dans ce temps-là. J'ai peur du vent et des tonnerres. Re-malheur.

Le cadran sonne à 6h. Je ne me lève qu'à 7h, en retard, parce que j'ai la réelle impression que ma vie est terminée. Je pense à mille chose que je pourrais dire à la secrétaire de l'école pour ne pas aller travailler. Mais je n'appelle pas la dite secrétaire parce que je ne manque jamais le travaille. Mais chaque fois, je dois perdre mon temps à y penser.

Puis, ma mère me sert un café. Comme à tous les matins. Et comme à tous les matins, je suis émue parce qu'elle est beaucoup trop à mon service. C'est une bonne personne, ma mère. Je me sens comme la personne la plus prévilégié du monde. Je ne comprends pas que, 10 minutes plus tôt, je voulais passer la journée à dormir.

Puis, je pars pour l'école. J'entre dans ma classe. J'avais oublié qu'hier j'étais partit tout de suite après une réunion et que j'avais laissé mon local dans un état digne d'une classe de 1ère année (en tant qu'enseignante en 2e année, j'adore diminuer les élèves rendus moins loin que nous).

C'est donc en maudissant le monde de m'avoir donné ce désastreux moment de vie où, en vitesse, je nettoie le tableau et où je fais la file au photocopieur que je me promets, dorénavent, de prendre de l'avance dans ma planification.

Puis, la cloche sonne. La prof d'anglais entre. Je lui dis qu'elle est chanceuse, qu'elle n'a pas mon groupe ce matin. Elle s'est probablement trompée de jour.

Et bien, non. C'est moi. Je me suis trompée. C'est ma journée qui commence par deux périodes libres. Moment d'extase. Je me sauve en vitesse en prétexant aux enfants qui veulent me parler que je suis un fantôme. Je descends dans le local du personnel. Je me fait un méga chocolat chaud. Je le déguste présentement. Vraiment, c'est la belle vie.

lundi 26 mai 2008

La grosse

Moment savoureux de ma journée. Bill a 7 ans.

Bill: "Kim, est-ce que grosse c'est un nom commun de chose?"

Kim: "Qu'est-ce qui est grosse? Parce que c'est la chose grosse qui est ton nom commun de chose. Grosse c'est l'adjectif".

Bill: "Non, mais moi je parle d'une grosse. Juste une grosse. C'est une grosse madame, mais je l'appelle juste la grosse".

Kim: "Oui, dans ce cas-là, c'est un nom. Mais ce n’est pas très respectueux de donner ce nom-là à quelqu'un. Change ça."

Bill: "O.K. Je comprends", me dit-il le plus sérieusement du monde. "Je vais mettre madame comme nom".

Kim: "C'est mieux. Mais tu pourrais aussi mettre femme ou dame".

Bill: "D'accord. Je vais écrire la grosse femme. Mais c'est plate parce que dit comme ça l'air moins gros."

Kim: "Mais pourquoi est-ce que la femme de ton histoire doit être grosse?"

Bill: "Parce que c'est une histoire d'horreur que j'écris, Kim".

mercredi 21 mai 2008

Retour à la réalité

Je me suis petée la gueule solide en vélo ce week-end. Mes 2 genoux sont en sang. Sur le coup, ça a fait mal. Mais je ne me rappelais pu que de s'érafler les genoux, ça faisait vraiment mal ausi lorsque ça séchait. Il me semble que petite, j'avais toujours une galle sur un genou. Ça faisait partie de l'été. Là, ça fait 2 jours  que c'est arrivé et ca fait 2 jours que j'ai l'air d'une petite vieille chaque fois que je me lève.

dimanche 18 mai 2008

Une première

Aujourd'hui, j'ai joué au tennis pour la première fois de ma vie. J'avais demandé
ça pour mon anniversaire: une raquette de tennis. Ce matin, mon cher coco a décidé que c'était le matin idéal pour m'initier. Un p'tit tour au magasin de raquettes, bonne fête chérie et let's go, on part!

Le résultat: merde que je suis nulle! Faut bien lui donné ça, si je clanche le comptable au vélo, je ne suis pas de taille avec lui lorsque vient le temps de courir après une tite balle jaune.

Mais je vais me pratiquer! J'ai vraiment adoré!

Présentement, je me sens comme une patate. Juste envie de dormir, d'aller m'écraser. Je pense que si je pouvais me mettre 12 cottons ouaté je le ferais et j'aurais encore froid. Aussi, j'aurais envie d'écouter du Frank Sinatra. Mais pourquoi donc? C'est don ben décousu ce que j'écris.

samedi 17 mai 2008

Vélo et crème glacée

Je n'écris plus souvent ici...chose étrange, pourtant. Je pense à plein de trucs, tout le temps. Des jours ça va bien, d'autres moins. Heureusement, depuis quelques mois, je ne m'en fais plus avec grand chose. J'essaie de me dire qu'une journée sans plaisir est une journée de perdue!

Aujourd'hui, par contre, la vie est belle! Un réveil tôt à cause d'un rayon de soleil, mon comptable à mes côtés et simplement du temps devant nous. Pas de presse, pas de panique. On rit, on jase, on fait l'amour et on se répète entre chacune de ces étapes qu'il serait bien temps d'aller manger. Puis, on enfourche nos vélos et on part.

Ça ne fait pas une semaine que j'ai commencé que j'ai presque déjà atteint le 200 km. Vraiment, c'est génial le vélos de route! Encore plus l'fun que je pensais. Je suis meilleure que le comptable, plus en forme...et j'avoue que ça me fait un p'tit velour ;) Mon entraînement hivernal n'aura pas servis à rien!

Puis, une fois revenue, un p'tit souper préparé tranquillement en buvant une bière...on mange, on fouerre. La j'ai juste le goût d'aller me chercher un blizard au dairy queen en prenant une marche. Maudit que j'aime l'été. J'adore encore plus les congés. Mais j'apprécie aussi d'être en congé et d'avoir hâte d'aller travailler mardi matin.

Vraiment, à cet instant précis, la vie est juste parfaite.

samedi 10 mai 2008

P'tits bonheur

J'ai mon vélo, ce soir c'est mon bal de l'université et hier j'ai mangé la meilleure pizza de ma vie. Ah! et ça sent l'été: je suis en short. 

Est-ce que ça pourrait aller mieux?

mardi 6 mai 2008

Serrer la vice

Devant une classe, je suis très exigeante. En fait, j'ai une idée du comportement que je veux de la part des enfants et ça m'énerve lorsque ce que j'ai devant moi n'est pas conforme à ce que je voudrais.

Cela dit, le résultat est donc que je serre la vice extrêmement raide au début. Au diable la progression, au diable les changements brusque! Tu ne m’aimes pas? Je m'en fou! C'est moi qui mène, c'est moi qui décide: écoute ce que je te dis et tu n'auras pas de problème. Je n'ai aucune pitié à faire perde des récréations et à donner des retenues...mais je n'aime pas en donner, quand même!

Voilà maintenant plus d'une semaine que je suis avec mes ti-mousses énergiques. La semaine dernière a été terrible! Tellement que je me suis remise en question: étais-je trop dure avec eux? Reste qu'ils sont très jeunes..

Ce lundi, tout allait mieux. Était-ce mon week-end de congé qui m'avait rendue plus détendue ou était-ce vraiment eux qui se comportaient mieux que la semaine dernière? Je pense, vraiment, que je me suis habituée à leur énergie et à leur façon très colérique de réagir à toutes sortes de situations. Mais, également, ma façon de faire a fini par rentrer dans leur tête. Ils sont plus détendus, ils savent quoi faire...et moi ça me permet d'avoir plus de plaisir avec eux.

...Ce que je croyais impossible. Moi qui comptais déjà les jours la semaine dernière, je retrouve, depuis lundi, le plaisir de me lever et d'aller travailler (et en plus, maintenant je suis payée!!!). C'est quétaine, mais c'est gratifiant comme travail. Ce n'est pas un boulot que tu quittes l'esprit tranquille: tu vis autour de ça tout le temps. C'est souvent difficile, mais, à la fin de ta journée, tu sais que tu as fait quelque chose de bien.

J'arrête d'écrire. J'ai peur d'écrire un poème.

lundi 5 mai 2008

Lundi passé

Lundi passé je me suis levé tôt, sachant très bien que, quelque part, une enseignante ne se présenterait pas et que j'aurais à la remplacer. J'avais eu oui dire que j'étais maintenant la première en liste des sans contrats. Bref.

On m'appela. Une classe de 2e année très difficile. Toute la journée, j'avais hâte que ce cauchemard se termine. Ouf! 3h30 sonna et je partie en flèche vers la porte de sortie.

Mais voilà que madame la directrice m'arrêta dans mon sprint. "La prof de la classe que tu as remplacé ne reviendra plus. Burn out. Tu l'as veux?"

La vraie réponse à cette question était "bien sur que NON!". Mais, en bonne fille que je suis, j'ai dis oui.

Voilà donc maintenant une semaine que je mène seule la barre d'une classe difficile d'un milieu défavorisé. Je dois essayer de les amener le plus loin possible d'ici 2 mois. Aujourd'hui, je dirais que je commence à voir une différence...mais je l'ai eu difficile la semaine dernière! Une période à la fois, jour après jour... on va finir par y arriver!

Puis...pour me récompenser de cette dure vie...et profitant de ce nouvel emploi de 5 jours/semaines, je me suis gatée ce dimanche: http://www.trekbikes.com/ca/fr/bikes/2008/road/1_series/15/

Ce vendredi, il sera à moi!!!!!

YOHOOOOOOOOO!

mardi 22 avril 2008

Fin

Le stage est fini. Depuis vendredi. 

Je ne suis ni contente, ni pas contente. Je suis juste un peu dépassé par ce qui arrive. Je voyais le trois mois comme tellement longs que je n'ai jamais pensé à la fin. En fait, j'y ai pensé...du moins j'ai compris, vraiment, vendredi après-midi lorsque les enfants m'ont donné une immense carte remplie de messages que c'était la fin de quelque chose. Le feeling était étrange et je suis devenue un peu froide et bête pendant quelques minutes. En quittant l'école, ce soir-là, j'ai reçu plusieurs commentaires, plusieurs petits-mots...tous très gentils, profondément encourageants et o combien touchants. 

Et puis, hier, c'était la dernière rencontre à l'université. J'ai reçu une grosse pomme avec les faces de tous le monde dessus. Je suis allée souper avec ma gang. Dernière fois, en sortant de l'école. À moins d'une rédaction merdique de mon rapport, j'ai terminé mon bac. C'est ça qui est ça. Je pensais être plus fière, me sentir libérée...ou je ne sais pas. Mais non. Je me suis inscrite à temps partiel pour la maîtrise à l'automne, ne pouvant admettre que je vais laisser choir mon cerveau!

Mais, heureusement, j'ai découvert quelque chose durant les derniers mois: ce que j'aime, c'est l'enseignement. Je pensais, au départ, me diriger davantage en administration dans l'avenir. Quelle folle je serais de faire de choix! Quand j'enseigne, mes tripes parlent à ma place! Et je souris...tout le temps! Ce qui est plutôt impressionnant dans mon cas. J'ai un air bête naturel, comme dirait ma mère. Vraiment, travailler dans une école, pour moi, c'est le bonheur! 

lundi 14 avril 2008

Toujours vivante.

Si je ne l'avais pas été, Poula serait venue vous annoncer ma mort sur ce site, probablement...ou écrire des mots cochons et se sauver en riant.

Mais non. Je suis encore vivante. D'ailleurs, il ne reste que 4 jours à mon stage. Yohoo! J'adore toujours ma classe et mon expérience, mais disons que j'ai hâte que ce soit terminé, pour vrai. J'ai également hâte que l'argent rentre.

Effectivement, par je ne sais trop quel miracle, j'ai réussi à ne pas abandonner le spinning commencé en janvier. En fait, non seulement je continue à y aller, mais je suis également passé de 1 à 2 fois par semaine depuis trois semaines! Sans compter mon entraînement au gym...bref, tout ça pour dire que j'adore le vélo. J'ai d'ailleurs décidé de m'en procurer un qui avance pour vrai. Un vélo de route, qui va vite et sur lequel je prie pour ne pas que mes deux dernières années de broches ne s'envolent en fumée. Ah pis je m'en fou. Qui remarque un léger édentement sur un fille qui a des cuisses d'enfer et des abdos?!

Aussi, dans moins d'un mois, ce sera mon bal de fin de bac. Je me suis dénichée une sexy robe noire que je porterai fièrement, au côté du responsable des actions de ma compagnie de crème glacée. Comprendre, ici, qu'il s'agit de ma deuxième moitié: celui qui s'occupe des affaires sérieuses, qui pense en racine carré, qui mange des statistiques et qui a plus de cravates que de cheveux. Ça dure depuis quelques mois, cette alliance entre Kim la rêveuse et monsieur le trader. À force d'analyse, j'en suis venue à comprendre que ce qui nous unissait, c'était l'amour des chips au vinaigre.

L'amour se trouve dans les petites choses..c'est beau.

mercredi 2 avril 2008

Tague

Parce qu'il le demande...et parce que je n'ai rien de bon à dire ces jours-ci:

1- Le trait principal de mon caractère : Rêveuse.

2- La qualité que je désire chez les hommes : L'intégrité et l'ouverture d'esprit.

3- La qualité que je préfère chez une femme : La même chose!

4- Mon principal défaut : Je suis très introvertie et j'ai beaucoup trop d'orgueil.

5- Ma principale qualité : Je pense être une fille persévérante: je finis normalement ce que je commence (probablement à cause de l'orgueil, bien souvent!).

6- Mon occupation préférée : Ces temps-ci, je dirais que c'est de dormir.

7- Le plat qui me met l’eau à la bouche : Du spagghat!

8- Mes mots favoris : C'est quoi cette question? Mes mots favoris? Suis-je supposé avoir une liste? Puisque je dois répondre, je dirais tous les mots dont le genre porte à confusion et avec lesquels je prends un malin plaisir à reprendre tous ces gens qui les accordent mal. UN autobus, UNE école, UN avion, UNE autoroute, UN éclair. JAMAIS, vous m'entendez, JAMAIS je ne lacherai la bataille ;)

9- Ce que je déteste par-dessus tout : L'odeur de la marde.

10- Un rêve : Sortir de mon monde imaginaire et arriver sur terre, un jour.

Fin de la tague. Je ne la donne à personne.

mardi 25 mars 2008

Encore 3 semaines.

Malgré tout ce que je vais probablement dire dans les prochaines lignes, je tiens à préciser que je souris encore.

Mais, présentement, j'avoue que je commence à être tannée de mon stage. Je ne suis pas écoeurée de ma classe, ni des enfants. Juste à bout que ce soit "un stage". J'en ai ma claque de devoir toujours garder un oeil sur la façon de procéder de mon enseignante associée (qui soit dit en passant, est une perle) et de constamment avoir quelqu'un qui me surveille. Pourtant, tout va bien. C'est juste que la, le petit oisillon que je suis est vraiment plus que prête à sortir du nid et à se petter la gueule en solo. Voilà, c'est dit.

Je me sens comme un enfant qui n'a plus envie de jouer avec sa maison de légo qu'il a prit des jours à construire: maintenant que tout es à mon goût et en place, je prend conscience de la frime de toute cette mise en scène: ce n'est pas ma classe. Je joue à faire semblant. Je joue à l'école. Mais là je suis tannée. Je veux changer de jeu.

Ce blues est-il du à ma fatigue? À l'hiver qui n'en fini plus? À mes amis que je mêts de côté? Difficile à dire...

Quoiqu'il en soit, depuis quelques mois, je suis bien toute seule. Je m'enferme volontairement chez moi et je profite de ce qu'on appel "la sainte paix". Un passage obligé, sans doute, vers une Kim meilleure, on l'espère. Simplement, toutefois, ces jours-ci, je sens l'envie remonter en moi de revenir dans le monde des gens ayant une vie sociale. Un seul obstacle à mon désir: Je n'ai pas le temps!

C'est un cycle infernal, toute cette histoire. J'aurais envie de voir du monde, mais je n'ai pas le temps, alors j'ai hâte à la fin de mon stage, mon stage m'empêchant de voir du monde à cause d'un manque de temps.

Un jour...je m'achèterai des bottes d'eau et le printemps sera arrivé.

mardi 18 mars 2008

Je suis en feu.

Kim vient à peine de s'assoir, complètement à chaud après avoir perdue les pétales devant son groupe qui ne fait pas encore la différence entre un déterminant et un pronom après 2 mois à ne parler que de ça. On vient de répéter les règles et les trucs environ 600 fois. Premier mousse qui vient me voir:
"Kim, elle est où la carte des prénoms?", dit l'enfant asthmatique-perdue-qui-louche-au-ritalin.
"La carte des prénoms? Tu veux dire la liste d'élèves de la classe?", de répondre la gentille Kimette.
"Non. Tu sais Kim. La pancarte des prénoms là! Je m'en souviens pu de ce que c'est un prénom", de me redire l'enfant asthmatique-qui-louche-pis-asti-qu'il-est-laid.
Kim, exaspérée, qui vient de faire un speach de 30 minutes sur les PRONOMS se dit que non, ce n'est pas possible que lui, après mon petage de coche, ne soit même pas capable de prononcer le mot PRONOM. Batard. À 9 ans.
"Tu veux dire la liste des pronoms?", lui répondis-je, calmement.
"Ah oui? T'es sur que c'est pronoms?", de réponde l'enfant laid.
À ce moment, la fumée me monte à la tête. Je deviens rouge. Ça y est, je ne peux plus parler.
"vvVA T'ASSOIR À TA PLACE", répondi Kim qui perdait à peine le contrôle.
"Non mais Kim c'est parce que je ne me ...", essaya de continuer le strabique.
"VA T'ASSOIR", hurla Kim avec ses yeux de feu.

Un fois assis, c'était le silence. Aucun enfant n'osait venir me parler. Et moi je n'avais d'envies que d'hurler ma colère. ARRRRRG! Tel un presto qui siffle tranquillement sa pression, je restais assise, regardant patiemment les enfants travailler et me concentrant pour ne pas laisser sortir de son de vapeur d'impatience incontrolée.

Tempête dans l'air.

Je ne voix plus une boîte qui contient un tube de dentifrice. Je voix un prisme à base rectangulaire. Et si on la démontait? Et si on la reproduisait sur une feuille pointée à échelle réduite?

Un croissant. Je ne peux plus juste le manger et engraisser. Je le regarde. Je l'examine. Maudine. Est-ce qu'un croissant fait partie du groupe des produits céréaliers? Je vais sur Internet. Le croissant attend pour se faire manger. Je cherche. Je trouve le guide alimentaire. Réponse: non, trop de gras. Merde, et moi qui ait dit à miss-patinage-artistique que oui, un croissant ça faisait partie des produits céréaliers. Je ne dormirai pas de la nuit.

Un des souvenirs les plus douloureux entre ma mère et moi est sans aucun doute les innombrables soirées qu'elle et moi avons passé à essayer de me faire mémorer les tables de multiplications. Je ne comprenais pas son désespoir. Je le vis maintenant, multiplié par 24.

Le cd OK Computer de RadioHead est tout simplement génial pour calmer une classe agitée.

Une enseignante qui vient m'emprunter une brocheuse au moment les lumières sont éteintes et que l'on dessine autour d'un bol de fruits des croquis au fusain...en écoutant du radiohead...c'est plus weird.

Présentement je suis dans une phase de patience à zéro. J'ai expliqué aux enfants que si ma patience était un élastique, il serait étiré à un tel point que le simple fait de souffler dessus le ferait briser. La pancarte "Pense à l'élastique" qui est dans la porte depuis 2 jours ne sucite aucun commentaire de la part des autres enseignants, mais plusieurs regards semblent néanmoins dire: "Kim, tu sais que je suis là si t'as envie de parler".

Demain j'apporte du Harmonium et de l'encen. Soit zen, Kim.

jeudi 13 mars 2008

Chance ou malchance

Jamais je n'ai eu de crevaison de ma vie avant le mois de janvier.
Depuis, j'en ai eu 3. 
Mais, fort heureusement, depuis le début de mon stage, mon intelligence émotionnelle s'améliore énormément. En d'autres mots, je panique moins. Je suis zen. Je souris aussi. 
Alors, ce midi, en voyant mon pneu tout plat, je suis restée positive. Au lieu de pleurer en hurlant que ma vie était finie, je ne faisais que me dire que j'étais vraiment chanceuse que ce ne soit pas arrivé alors que j'étais sur le métropolitain, quelques kilomètres plus tôt. J'ai appelé le CAA qui est arrivé 20 minutes plus tard. 
Mais là...déjà que je trouve que c'est de la pure malchance que d'avoir eu 3 crevaisons en deux mois, c'était quoi les chances que, en arrivant chez moi, j'entende un bruit provenant de mon pneu de secours...et que je me rende à l'évidence que, perforé par un morceau de vitre, il soit en train de dégonfler à la vitesse de la lumière?
Faut que je voix ça du bon côté...ça aurait pu arriver alors que je roulais sur une route achalandée de l'Inde.
Non, mais là, on fait quoi lorsqu'on a une crevaison dans le pneu de secours?!

mardi 11 mars 2008

Ma paye

1- Mon supervieur de stage qui, hier, m'observe en classe et me dit que "Kim, c'est quasiement plate de te superviser tellement t'es à l'aise et que ça va bien", c'était ma paye de la journée.

2- Ma petite tanante-qui-ressemble-à-Pamela-Aderson qui me dit, avant de partir à la maison aujourd'hui "Kim, c'est déjà fini? Je pensais que c'était encore le matin!", ça c'était ma paye aujourd'hui.

3- Demain, je ne sais pas si ça va aller bien. Je vais passer la journée dans une classe de 1ère année. Chose certaine, par contre, je vais avoir une paye, une vraie!

J'aurais bien aimé rester dans ma classe...mais j'avoue que de remplir la colonne "dépôts" dans mon compte, ça ne fera pas de tord. YOHOOO!

dimanche 9 mars 2008

Ça y est.

Je vais parler de la neige. Parce qu'on s'entends-tu qu'il y a en en SIMONAK!

Même si je chiale souvent contre mon petit patelin, j'ai toujours avoué qu'avec une voiture, l'hiver, la vie y est un peu plus facile qu'en ville (la solution n'est toutefois pas mon patelin, mais simplement ne pas avoir d'auto en ville).

Normalement, lorsqu'il neige, on prend cette dites marde blanche et on la lance d'un coup de pelle sur le terrain. Et notez bien, ici, que je ne vis pas sur un terrain de campagne de plusieurs acres. Non non! Un terrain de banlieu banal. Mais quand même: normalement, on peut toujours ajouter de la neige sur le dessus.

Mais aujourd'hui...non.

"Houston, on a un problème"

Il n'y a plus de place.

Pour vous donner une idée, pour entrer chez moi, il y a un step de 4-5 marches. Le sous-sol est quand même assez haut. Et pourtant, aujourd'hui, je ne serais aucunement gênée de danser nu dans la bay-window (une fenêtre en saillie, de me crier ma mère) du salon, même entourée de spots. Personne, et je dis bien personne ne me verrait! (Mis à part mon père qui, probablement, serait troublé par le spectacle, vu de derrière).

Le devant de la maison est sous la neige. Le banc de neige est plus haut que la maison!

J'ai osé prendre ma voiture tantôt. Le chemin pour me rendre jusqu'au gym ressemblait à un Kuujjuaq touristique. Des bancs de neige énormes et plein de gens aux lunettes soleil prenant des photos des bancs de neige (?) . Fallait que ça arrive. Je commençais à avoir peur de pas pouvoir dire à mes petits enfants: "Dans mon temps, les bancs de neige étaient plus haut que les maisons et on creusait des tunnels pour retrouver nos chars. Ça finissait de fondre en juin et on partait pas la piscine avant la confédération".

samedi 8 mars 2008

Ça me rappel..

Dans mon itunes, j'ai plusieurs albums, de plusieurs artistes. Mais j'ai aussi quelques chansons disparates, downloader ici et là...par simple souvenirs. La plupart sont des mélodies que je ne me lasserai jamais d'entendre, même si au départ, je ne les aimais pas nécessairement. Ces chansons me rappelle des événements, des personnes. Mêmes après plusieurs années, le simple fait d'entendre le refrain de certains airs me replonge exactement dans le même état d'esprit que j'étais au moment où j'en ai été frappés. Par exemple:

- Kiss me, Sixpence None the richer: J'ai 15 ans. Je suis grosse, laide et complètement maniaque du film "She's all that". J'apprends et je chante sans cesse cette chanson en m'accompagnant à la guitare, certaines que personne ne m'aimera jamais.

- Arms of an Angel, Sara McLachlan: Une fois j'ai accompagné un ami à un spectacle de chant d'une amie commune. Une fille dans le spectacle a commencé à chanter cette chanson. Un peu trop intense pour moi, je regardais partout autour, cherchant à me désennuyer. Quelle ne fut pas ma surprise de voir mon cavalier (précisons, ici, que le gars est un lutteur aux allures pas très douce) qui pleurait à chaudes larmes en entendant cette chanson.

- Under the bridge, Red Hot Chili Pepper: Mon premier week-end à Montréal. J'avais 18 ans et j'étais avec celui, qui je pensais, était le gars le plus génial du monde. Quand j'entends le début de cette chanson, je me revois, un peu saoul, sur une piste de danse, ivre de bonheur d'être avec lui.

- Je voudrais que tu te rappelles, Louise Attaque: Je suis dans le fond d'un bois des Laurentides, dans le refuge des moniteurs du camp ou je travailles. Ça fait des jours que je ne dors presque pas et je sais que je travaille encore le lendemain. Mais je m'en fou. Je suis écrasée dans un vieux fauteuil pourri, je m'ouvre un O'keeffe tablette et je lance le bouchon dans la "poche" formée par une voile de planche a voile accrochée au plafond en chantant cette chanson avec les autres qui m'entourent. C'est probablement le plus bel été de ma vie.

- Superman, Five for fighthing: Une fille du camp où je travaillais écoutait toujours cette chanson. Tellement qu'à la fin de l'été, je ne pouvais plus l'entendre. Maintenant elle me fait sourire.

- Closer, NIN: Moi qui tape sur le bord du comptoir d'un bar miteux de Sorel pour attirer l'attention du DJ aveugle. Je lui demandais toujours cette chanson: ensuite mes amies et moi allions danser sur le bord de la fenêtre et gagner de l'alcool (ou se faire donner un toutou par un vieux saulons joueur-compulsif à la machine à toutous).

- Hollywood, Madonna: Je suis dans un magasin, à Londres, avec mes amies M-P et E. J'hésite devant un bracelet vraiment cher, mais tellement beau. Je ne l'achèterai finalement pas et j'ai bien fait.

- Your ex-lovers is dead, The Stars: Je me revois attendant au métro Mont-Royal, en 2005. J'étais en retard et j'étais certaine que j'allais manquer mon autobus pour aller à Sorel, aux funérailles de mon parrain. C'était la première fois que je perdais quelqu'un d'aussi important et près de moi. Tout était au ralentit ce jour-là.

- Si au moins j'étais deux, Maco: Un moment de ma vie où j'étais amoureuse.. J'arrivais devant chez lui et il me regardait dans la fenêtre. C'était l'été et je me souviens que j'avais l'impression que les examens ne finiraient jamais.

- The world at large, Modest Mouse: C'est la première chanson sur le cd de Modest Mouse. C'était donc la première qui partait quand j'ouvrais le café étudiant de l'université lors de ma première année de bac. Dès que je l'entends, je me vois mettre des muffins dans l'armoire de plastique et me rendre compte que j'ai oublié de mettre un filtre dans la machine à café.

- Uspide Down, Jack Johnson: Je viens de déménager avec une amie et on danse dans le salon, en fumant un joint et en mangeant exagérément de la sauce à spaghat dans une tasse.

- Le cours des jours, Dumas: Ça me rappel une fois où j'ai attendu un bus pendant une éternité, lors d'une panne de métro. Il neigeait, il ventait...bref c'était un temps de cul et j'ai fini par prendre un taxi pour retourner a mon appart.

- Don't let me down, The Beatles: Une amie et moi, dans mon défunt Civic brun. On gueule, à travers les paroles de cette chanson, tout notre "mal de vivre" de l'époque. Quelque part, sur l'autoroute 30, en retournant à Sorel.

- Amerika, Rammstein: Mon ex qui conduit et moi qui chiale contre cette chanson qui joue à repeat.

- Tout l'album: La vallée des réputations de Jean Leloup: Je suis assise sur une laveuse, pendant mon séjour en Angleterre. Je n'entends plus de français depuis 2 mois et je me demande vraiment pourquoi je n'ai pas apporté plus de cd francophones.

- Walk on the wild side, Lou Reed: Je suis dans mon auto, je chante toute seul et le gars qui me dépasse rit de moi.

- Mr.Vain: Mon été à travailler à la ville avec une gang de de gars toujours prêt à s'appeler d'un camion à un autre pour préciser qu'à tel ou tel poste de radio, Mr.Vain jouait. Je suis assise sur la banquette arrière d'un pick-up, je suis sale, il fait chaud et ça pue.

Bon, j'en aurait encore pour un méchant bout...mais c'est assez! Prochaine fois, j'y vais avec les odeurs qui me rappel des lieux et des personnes.

Ensuite je ferai une liste des choses que je n'ai jamais acheté à l'épicerie.

Je vais me coucher..

lundi 3 mars 2008

Mais Jack, où es-tu?

Depuis le début de mon stage, ma vie est une ballade de Jack Johnson. Je ne marche plus, je gambade. J'ai du travaille (trop?), mais je m'amuse. J'ai des problèmes, des obligations...et je les voix. Mais ils ne m'atteignent pas. Je ne m'éternise plus pendant des heures à me dire que je devrais aller au gym: j'y vais et c'est tout. Je n'ai plus à régler mon cadran chaque soir: je le règle le lundi et il reste programmer à la même heure jusqu'au vendredi. Je me fais des lunchs, je mange des fruits, des légumes. En fait, c'est la routine. Fait longtemps que j'avais pas connu ça. 

Je me rends compte qu'une routine, ça libère l'esprit de beaucoup de décisions plates à prendre. "Kim, est-ce que tu viens nous rejoindre à telle place ce soir?" Avant, ma réponse à cette question aurait été: Hum...Ouin...je sais pas. Demain j'ai un cours. Est-ce que je devrais y aller, est-ce que je ne devrais pas? Et peu importe la décision que j'aurais prit, je me serais mal sentie toute la soirée, convaincue de ne pas avoir choisi la bonne option. Maintenant, je suis un robot: Non. Je ne peux pas. Demain, je travaille. 

C'est rendu que j'aime ça dire ça. C'est pas moi qui prend la décision. C'est la situation. Et la chanson de Jack Johnson continue..

Mais la, c'est la semaine de relâche. Si au moins c'était une vraie relâche..Mais non, j'ai du travail pour l'université à faire, et pour mon stage. Bref, je suis dans le jus. Et là, mon horaire est tout chamboulé. Tandis que je n'aurais d'envie de passer mon temps à dormir afin de récupérer le sommeil manqué au cours des dernières semaines, je dois planifier ma semaine et essayer d'être responsable. ARRRGH. Je me sens comme en fin de session. Moi qui pensais que c'était fini ce temps là. Jack, reviens, je vais mourir.

vendredi 22 février 2008

Vendredi PM

La sensation que j'ai en ce vendredi après-midi, après avoir passé 5 jours à l'école, est tout simplement extraordinaire.
J'ai la tête qui tourne, la patience rendue à zéro et les nerfs à bout...mais je flotte! 
Maudit que je suis bien. 
Je fais quoi ce week-end? Je n'en sais rien. MAIS JE M'EN FOU.

mardi 19 février 2008

Grosse virée

Hier j'ai passé une journée de cul à l'école. Pour aucune raison, je ne tolérais rien. Je n'avais d'envie que de crier, d'hurler et d'insulter tout le monde. Bref.

J'ai habillé mes p'tits avant même que la cloche sonne, pour être bien certaine de partir le plus vite possible dès que le temps serait venu. Pas de niaise. Je n'ai jamais été aussi contente d'avoir un rendez-vous chez l'orthodontiste. Ensuite, je suis allée me bourrer la fraise de chips chez une amie à Montréal. Grève de planification. Grève de gym. Welcome gras trans. 

Je me suis couchée aussi a 22h, au lieu de 20h30. Asti de folle pareil la fille! Ouuuu! Allo la débauche. 

dimanche 17 février 2008

Lunettes

Voilà maintenant des mois que je répète sans cesse que je dois changer mes lunettes. Les miennes sont orange : ce n’est pas que je me suis tannée vite, mais quasiment. Des lunettes oranges, ça signifie que dès que tu mets du rose, du turquoise, du mauve...bref, toutes les maudites couleurs à l'exception du noir et du blanc, ben t'as l'air d'une animatrice de camp de vacances.

De toute façon, après deux ans, des lunettes m'ayant eu comme propriétaire sont mûres pour la retraite. Effectivement, aucune résistance aux égratignures ne résiste à Kim. Je ne sais pas trop pourquoi. En fait oui, je sais. Je perds toujours l'étui de mes lunettes, ce qui fait que mes lunettes se retrouvent lousse dans ma sacoche, qui elle est pleine de baume à lèvre, de crème à mains, de pièces de monnaie. Et y'a aussi pour cause cette mauvaise habitude que j'ai de me donner des élans lorsque je les nettoie. Une fois sur deux, je les lance par inadvertance. Bye-bye petit carré soyeux à carreaux pour laver les lunettes, welcome asphalte.

Cette résistance aux égratignures est-elle vraie sur mes lunettes? Comment est-ce que je peux savoir, quand je les reçois, si vraiment je n’ai pas payé pour rien? Je suis certaine que je me fais fourrer. Résistance aux égratignures de quoi?

Mais bon...finalement, vendredi soir passé, à 20h, j'ai décidé que c'était le temps de faire un choix parmi les 3000 paires de lunettes que j'avais essayé depuis 2 mois dans les 34 lunetteries différentes. J'ai bien sûr choisi la 2e paire essayée dans la première place où j'étais allée, question de me rappeler tout ce temps perdu. Mais c'est pas facile choisir des lunettes. Pas pour moi en tout cas. Ça signifie faire un choix. Et je ne sais pas pourquoi, mais des lunettes, dans ma tête, faut que ce soit bon longtemps....donc, j'ai l'impression, à chaque fois, de faire un choix qui modifiera considérablement le cours de ma vie.

Vendredi soir, j'étais donc partie pour acheter la dites 2e paires essayées. J'arrive donc chez l'optométriste. Je reprends les lunettes. Je me les sacre dans la face. Je me regarde. Oui, bon, elles sont belles. Face: ok. Profil: ok. Gauche. Droite. Ok. Face sérieuse, face qui s'exclame de bonheur, face triste, branche de lunettes dans la bouche, monte le toupet, descend le toupet, face, profil: ok. Air bête, sourire, foulard, pas de foulard...hum...la combinaison sourire, lunettes et toupet, c'était too much. Est-ce que je fais le bon choix? Est-ce que je vais me rappeler de ne pas descendre mon toupet, mettre mes lunettes et sourire? Ne devrais-je pas plutôt choisir cette autre paire que je ne détestais pas, juste à côté?

NON! Me dit la vendeuse, peut-être un peu à bout de me voir faire des faces dans le miroir. Je me regarde avec les lunettes et je m'imagine dans toutes les situations possibles dans les deux prochaines années. Si jamais je croise une vieille connaissance m'ayant fait chié au secondaire et maintenant rendu visiblement moche, est-ce que moi je vais avoir l'air hot avec mes lunettes? C'est ça que je veux savoir. Suis-je irrésistible avec cette paire? Madame, me frencheriez-vous avec ces lunettes-là?

Finalement, je les ai achetés. Sinon j'aurais dû retourner à toutes les places et recommencer. Pis, anyway, ça ou ben une autre paire: je porte toujours mes verres de contact. Ça m'énerve des lunettes. Pis on va tous finir mort.

mercredi 13 février 2008

Une histoire de morve

C'est plein. Mon nez est plein. Mais bloqué. Je me mouche, mais rien ne sort, ce qui me bloque la tête. Mais je me mouche pareil...dans ces cas là, on dirait qu'on se sent oubligé, par réflexe, de se moucher...même si on sait pertinament que c'est juste pire après.

Mais tantôt, c'est l'attente de toute une vie qui s'est realisée. Par hasard, j'ai décidé de me moucher une dernière fois, afin de ne pas jeter mon mouchoir pour rien. Parce que non, je ne garde pas mes mouchoirs pas plein. Ni même ceux qui n'auront servis qu'à l'espoir d'un mottons verreux. Donc, après la formation d'un merveilleux mollard dans ma gorge ayant servis à remplir la moitié de ce mouchoir, j'ai essayé, par principe, de me moucher.

Non mais o quel jouissance. Le sentant venir de loin, j'ai senti le bouchon élargir chacun des conduits de mes narines et POW! Une sortie en flèche dans le Kleenex. Ma gorge et mon nez sont libres. Espérons que ça va durer. Je vous jure, je déjeunais après et je ne me remémorais que ce moment merveilleux. Plus satisfaisant qu'un gros point noir qu'on pète, mieux même que la sensation que j'ai lorsque je voix la crasse couler sur ma voiture noire toute sale lorsque je me décide enfin à la laver. Vraiment, un bonheur. La journée va être bonne.

Ah...et pour en revenir a mon aide au devoir, ce fut un bonheur. Vraiment, une heure facile avec des enfants bien contents! Eux-même m'ont avoué que ça allait mieux faire des devoirs dans le calme et qu'avec moi, ça passe ben plus vite ;-)

mardi 12 février 2008

École, encore.

Pas que j'aie envie de faire de ce blog le carnet de mes maladies, mais voilà qu'en ce mardi matin, j'ai la sensation que mon corps est congestionné de partout. Je me sens comme une masse sous pression dont tous les muscles font mal et sur laquelle poussera bientôt un oeil n'importe quel autre truc sur mon front. Mon front qui semble vouloir s'ouvrir, se déchirer, se transformer en cratère. En une nuit, mon nez est passé de "petit nez parfais" à "nez au vif pu de peau qui s'excuse de couler tellement se moucher est rendue une opération délicate et insupportable". Bref, j'ai le rhume. Rien de plus. Je me plains pour rien.

Mais j'irai à l'école quand même, sinon la chaîne de contamination va s'arrêter et ce ne serait pas juste pour les autres. Pis aussi parce qu'aujourd'hui on va voir une pièce de théâtre. On va manger notre lunch dans l'autobus et essayer de ne pas perdre d'enfants. 

Et la journée risque d'être fort agréable: ils ne le savent pas encore, mais les six petits monstres de 3e année qui sont inscrit à l'aide aux devoirs le soir vont changer de prof! Jusqu'à la semaine passée, c'était une jeune fille très gentille (mais au combien trop douce et sans discipline) qui essayait de s'en occuper. Épuisé de toujours intervenir dans ce groupe, le directeur m'a proposé de les prendre...ce que j'ai accepté sans hésiter! Ahahah. Ce qu'on va rigoler. Euh..JE vais rigoler. Gnak gnak gnak!

Cela dit, "l'aide aux devoirs" est toujours composé des enfants les plus tannants, les plus en difficulté. Est-ce le fait d'avoir un enfant en difficulté qui pousse les parents à les inscrire, à bout, à l'aide aux devoirs? Ou est-ce simplement l'absence des parents dans la vie scolaire des enfants qui les amènent à avoir des difficultés? Parce qu'on s'entende: faire les leçons et les devoirs avec un enfant de 3e année, c'est une affaire de 30 minutes par jours. Je suis certaine, dans ma classe, que je pourrais nommer les enfants qui ouvre leur sac d'école le soir et dont les parents se souci de ce qui se passe à l'école. Ce n'est pas nécessairement les meilleurs, mais ce sont les moins perdus et les plus constants. 

Mon enfant bouge trop? Avant de l'inscrire dans un sport et de l'enlever de devant sa télévision, je vais le mettre sur le ritalin. Je vais faire aussi tout ce qu'il va me demander sinon il risquerait de ne plus m'aimer. Et je ne sais pas quoi faire pour les devoirs: il n'aime pas ça (non mais merde!!! un enfant de 10 ans!!! Tu n'as qu'à lui dire: assis-toi. On fait des leçons. Ça va être quoi à 15 ans? Il va te battre!). Mon enfant n'est pas bon à l'école: normal je ne l'étais pas non plus, lui c'est les sports sa force! ARGGGGGG! 

jeudi 7 février 2008

7 jours


Sept putains de journées. C'est le temps que ça m'aura prit pour attraper quelque chose. Il est 5h45 (Je suis levé plus tôt ce matin que 5h30, pour préparé ma journée. Hier soir, après le spin, j'ai préféré manger des chips oignons-fromage en m'exclamant à chaque bouchée que ça gouttait le McDo) et j'ai l'oeil droit qui rush.
Mais je comprends. Je ne me m'étais pas encore mis de Purrel dans les yeux. C'est aujourd'hui que je vais commencer. 
Si je pogne l'enfoiré qui m'a contaminé, je me fou un doigt dans le oeil et je lui remet dans ses deux yeux. 

mercredi 6 février 2008

6 affaires

Taguée par Lud

Voilà mes petites réponses :

  1. Je me prends toujours des "Grands Cafés", mais je n'en bois jamais plus que la moitié.
  2. Quand je suis amoureuse, je deviens comme mon mec (ne jamais faire ca). C'est mauvais pour le couple, mais c'est très bon pour ma culture personnelle: grâce à cela, je sais maintenant jongler, faire de l'unicycle, gonfler des ballounes et les scultper en animaux, faire des tours de magie, lire une partition de batterie, parler anglais, utiliser un four de resto, conduire manuel, j'ai lu Nietzsche, baisé à coté des lettres qui flash de l'usine FiveRoses, vécue la vie de millionnaire, celle de maitresse de maison, celle de femme de politicien, je sais mixer du techno, faire du montage, jouer au Poker, Magneto le méchant, utiliser un décaptou, faire du wakeboard, utiliser un compresseur et amarer un yacht.

  3. J'ai souvent l'air bête sans le vouloir et sans m'en rendre compte.

  4. Je souffre de la paralysie du sommeil depuis près de 3 ans et la première fois que ça m'est arrivé, j'ai eu tellement peur que j'étais convaincue que j'allais mourir. Maintenant j'ai le mauvais réflexe de toujours bouger brusquement lorsque je me rends compte que je me réveille...juste pour voir si je ne suis pas paralysée.

  5. Je joue de la guitare et je chante. Mais jamais devant personne. En fait, mis à part mes parents et mon frère, qui malgré eux, m'ont probablement entendu, je n'ai jamais joué toute une chanson devant quelqu'un.

  6. Il m'arrive régulièrement de mettre mon cadran à 5h30 am pour rien. En fait, quand je suis seule, faire la grasse matinée signifie pour moi dormir jusqu'à 8h! Et je me sens paresseuse de l'avoir fait ;-)

À mon tour, je tague:

Marie et Linda


lundi 4 février 2008

Power trip

Bon. Ce matin j'ai mis la prof de ma classe dehors. Je voulais commencé la semaine seule. Et tant qu'à y être, j'ai changé tout le monde de place. De rang d'oignon, on est passé à trois équipes de huit. Pourquoi? Aucune espèce d'idée... comme ça je me sens comme dans Harry Potter et ça me fait tripper.

Vive le pouvoir. Les réglements de la classe me convenaient. Mais j'avais envie d'en ajouter, ne serais-ce qu'un. Pour le fun. Quelque chose de ridicule. Voir si vraiment, on excécute mes demandes. Dorénavent, obligation de me dire "Bonjour Kim" avec un sourire dès qu'on entre dans la classe.

- Même si mon chien est mort la veille? Oui.
- Si mes lèvres sont gercées et que ça me fait mal sourire? Oui.
- Oui mais Kim, si j'oublie, qu'est-ce qui va arriver?

Heu...Ben...tu me donnes 10$ en argent scolaire.

- QUOI?! 10$!!!!!!!!

Bon, en voyant leur réaction, je me suis rendue compte que je ne connaissais pas la valeur de l'argent scolaire encore. Ça vaut quoi, 10$?! Anyway, je m'en foutais. J'avais dis 10$ et je n'allais pas m'avouer vaincu.

- 10$. Un point c'est tout.

Ça leur apprendra à ne pas me dire bonjour.

Cela dis, à la fin de la journée, j'ai compris que 10$ était le salaire d'un bon élève pour environ 3 semaines..

Malgré tout, la journée a très bien été. Rock'n roll, mais géniale pareil. Y'a rien pour mettre le sourire à quelqu'un comme ça!

dimanche 3 février 2008

Un week-end de dinosaures et de gros porcs.

Alors que je devrais m'affairer à créer une situation d'apprentissage d'un mois au sujet des dinosaures (sujet de cul que je déteste, mais que les ti-nenfant m'ont supplié de mettre à l'ordre du jour parce que la dernière fois qu'ils en ont parlé c'était dans l'ancien temps, en maternelle), j'ai décidé de venir vous parler d'un autre sujet qui, présentement, m'enrage au plus au point sans aucune raison apparente.


Voilà maintenant plus de deux semaines que je m'entraîne tous les jours. Tous les jours, je sue comme une truie au gym de ma petite ville. Moi, je suis le genre de fille en constante compétition avec la machine: par exemple, pendant que je cours sur le tapis, je suis convaincue de son insolence. Je m'explique: admettons que je cours depuis 5 minutes avec une pente de 6% et que j'en suis rendue à un point où des bruits de grosses torches sortent involontairement de ma bouche. Dans ma tête, j'espère juste le moment où la pente va redescendre. Je suis à bout, mais je continue, parce que je ne veux pas que la machine gagne. Et je me dis, "asti, le tapis va être fière de moi parce qu'il me laisse à 6% pendant 5 minutes et je ne baisse pas la côte!". Alors, je sue, je ne contrôle pas trop mes mouvements tellement je suis en transe et quand j'essaie de boire un peu, ça me coule partout dans le visage et je m'étouffe. Grosse laide! Le pire, c'est que, bien souvent, la pente ne fait que monter et monter. De 6%, elle passe à 7%, ce qui me fait réaliser que la machine me trouve vraiment grosse. Alors, en pleurant, je continue de courir.


Mais bon. Ce n’est pas ça qui m'énerve. C'est le gros porc à côté de moi. Celui qui pèse 350 livres et qui marche sur le tapis. Je n'ai rien contre le fait qu'il marche: cet homme doit être incapable de sauter. Il est comme un éléphant. Toutefois, est-ce normal que moi, après 20 minutes, je ressemble à un monstre enduit de PAM tandis que lui, il y passe 30 minutes sans même avoir une petite goutte de sueur dans son dos plein de plis de gros?! Non!! Elle est où ton orgueil vis-à-vis la machine? Tu lui pioches ça à coup de 400 livres et tu t'imagines qu'elle ne se rend pas compte de l'absence de sueur d'obèse sur elle! Sue! Quand tu es sur le tapis, t'es pas supposé pouvoir suivre intégralement ce qui se passe sur les cinq écrans géants en plus de saluer le monde qui entre dans le gym: t'es supposé avoir chaud. Les couettes sont censées te friser dans la nuque, un goût de vieille morve mousseuse est supposé te monter dans la bouche et, par-dessus tout, c'est normalement toi qui devrais enterrer les bruits de ma gorge qui se désencrasse.


C'est tout.

samedi 2 février 2008

Kimette, version Simpsons.

Ça me fait beaucoup trop rire!
http://simpsonizeme.com/

vendredi 1 février 2008

Début de stage

C'est fou combien la routine peut changer en deux jours. C'est incroyable comment les préoccupations de quelqu'un peuvent passer d'un extrême à un autre en si peu de temps.

Depuis deux jours j'ai changé l'heure de mon entraînement: 6h am. Ce qui signifie qu,à 7h30, lorsque j'arrive dans ma classe, j'ai déjà une heure de cardio dans le corps. Magnifique, en théorie. J'avais prévu me sentir énergisée, libérée de mes toxines et prêtes à affronter la journée. Mais non. Bullshit. En fait, je sens que je vais avoir besoin d'une période d'adaptation. Présentement, c'est le café qui me tient réveillée! Mais, je ne flancherai pas. Je veux des abdos. 

Et mon stage est commencé. Autant je suis nerveuse à l'idée de mener le bateau seule avec cette gang, autant j'ai l'impression de me retrouver dans mon élément. Une trop longue absence, je m'en rends compte! C'est cliché, mais maudit que c'est vrai, des enfants! Ça crie, ça hurle, ça m'emmerde parfois, aussi. Mais il n'en demeure pas moins qu'ils ne se gênent pas pour être eux-même. C'est rafraîchissant. 

J'ai un enfant en trouble grave de comportement, trois enfants avec un trouble envahissant du développement, une déficiente légère et une petite cocotte qui n'est jamais à l'école parce que sa mère ne l'oblige pas à se lever le matin. Bref, une classe difficile, selon ce qu'on m'a dit. Mais je les adore déjà. Mille et unes idées bouillonnent dans ma tête et, pour la première fois depuis mon stage de l'an dernier, je me suis assise contente à mon bureau pour préparer ma planification et mes projets. J'y pense constamment: je me sens comme une nouvelle maman qui s'imagine qu'on s'intéresse autant qu'elle à sa progéniture. J'en parle peut-être trop. Faudrait pas que je perde mes amis. Restera toujours ben ma famille. 

M'en vas-tu me faire couper les cheveux courts moi?

mardi 29 janvier 2008

Bon ben...

...il ne reste que le stage. Et mon bac sera fini.

lundi 28 janvier 2008

Il est temps que ça finisse..

...comme me le faisait remarquer mon bon ami monsieur C, ce matin, il est plus que temps que ce bac finisse: à chaque examen qui passent, nous établissons un nouveau record de l'examen le moins préparé.

Une chance que celui de demain est le dernier. Un de plus et ça aurait été fort probablement un échec, si l'on suit notre courbe de motivation des derniers mois.

Même le stress ne nous atteint plus.

Pourquoi étudier quand on peut dormir et se croiser les doigts?

Je ne dors jamais.

Mon sommeil est souvent agité. Je parle. Je bouge.

Depuis quelques années, il m'est même arrivée de faire de la paralysie du sommeil, ce que je ne souhaite à PERSONNE. L'état de panique dans lequel se déroule ce moment d'à peine quelques secondes te donnent vraiment l'impression que ton coeur va arrêter de battre et que tu respires avec un lutteur sumo assis sur toi.

Mais cette nuit, rien de tout cela n'est arrivé. D'ailleurs, je n'ai souffert de ce trouble que trois ou quatre fois depuis deux ans...et j'essaie de ne pas penser au fait que ça puisse revenir.

Non, cette nuit, j'ai plutôt été consciente de mon somnanbulisme. Depuis que je suis toute petite que je me lève dans la nuit pour faire autre chose. Mais depuis quelques années, j'ai l'impression que ça m'arrive moins souvent.

Cette nuit j'étais seule dans la maison. Vers 3h du matin, je me suis réveillée. J'étais dans le cadrage de porte de la salle de bain en train de m'engeuler avec mon frère au sujet du vieil homme qui se trouvait dans mon lit.

Mon frère n'était pas là pour vrai. Le vieil homme dans mon lit non plus. En fait, c'est la vision des souliers de mon frère dans l'entrée qui m'ont fait réaliser qu'il ne pouvait être devant moi puisqu'il était partie à Montréal dans la soirée. Malgré cela, si vous saviez la concentration et l'effort que ça prend pour se convaincre que l'on est bel et bien tout seul...ridicule.

Le bon côté, là-dedans, c'est que j'étais toute seule dans la maison et que personne, mis à part le chat et moi, n'a été témoins de ce délicieux moment. Parce qu'il n'y a pas à dire...tu te sens tarte!

samedi 26 janvier 2008

Importance de l'équilibre.


Je pense sérieusement me mettre à l'écriture d'un livre décrivant les mauvaises connections du cerveau et du coeur lorsqu'une fille se fait laisser. Un livre qui aurait probablement pour titre: "Impossible de libérer quelqu'un de son jus de panique".

Je vais mainteanant mieux. Chaque fois que je sens la panique, je vais au gym...ce qui explique probablement ma si grande assiduité à cette remise en forme. Mais voilà qu'hier, j'ai eu un vent de panique et de colère en revenant du gym. Quoi faire? Je n'étais pas pour y retourner.

Alors j'ai mangé un Jos-Louis. Ça a passé.

Ma conclusion:

Un gars = un Jos-Louis

Note à moi-même: Toujours essayer l'option du gym avant celle du Jo-Louis. Aussi, la précédente affirmation du gars qui égal à un Jos-Louis entre en contradiction avec la phrase "je vais maintenant mieux". Fais attention à toi Kim.

vendredi 25 janvier 2008

Les boules de la vie

Daniel Pinard

Mottons

Puis, après cette foire de l'emploi, mes amis du Bac et moi sommes allés souper chez madame R. Un souper charmant, avec des personnes charmantes. Une fois le souper prêt, nous nous assoyons, prenons notre coupe de vin, levons les verres pour porter un toast puis, ... silence.

Tout le monde s'est regardé.

Jusque-là, je pense que personne n'avaient réalisé. C'était le dernier souper "après un cours". Après quatre ans, nous avions terminé.

WEIRD.

Ontario vs Kuujjuaq

Hier, le cours venait de se terminer et tout le monde se donnait rendez-vous à "La foire de l'emploi". Ça avait l'air important alors j'ai suivis. Mais je ne comprenais pas pourquoi: l'enseignement est un métier où la concurrence n'existe pas et où on peut bien décider d'aller travailler n'importe où.

Mais ça n'avait pas l'air d'être dans l'option de personne de ne pas y aller. Alors, allons-y. De toute façon, j'étais curieuse d'obtenir des renseignements sur la commission scolaire Kativik, celle s'occupant du Grand Nord.

L'appel de l'argent. Aller faire une passe de cash. Et peut-être, aller pousser l'éloignement un peu plus que Sorel. Là je serais c'est quoi être vraiment toute seule!

Mais est-ce que je serais capable? Est-ce que j'ai envie de tomber amoureuse d'un inouït qui me rapporte des phoques morts en guise de techniques de cruise? Est-ce que j'ai envie de me faire venir une maison par bateau? Est-ce que je supporterais mon nouveau hobby qu'est la motoneige? Je n'y suis même pas et je me demande déjà quoi faire là-bas. J'écrirais bien 38 posts sur mon blog, quotidiennement. Mais l'expérience pourrait être intéressante sur le plan personnel...et je suis sérieuse, même si je ne le suis pas souvent. Mais je pensais d'abord qu'elle le serait davantage sur le plan monétaire.

Parce que je me suis renseigné auprès de la gentille dame qui essayait de me vendre les enfants inouïts comme de très beaux enfants attachants. Mais je voulais en savoir davantage.

Combien?

Combien est-ce que vous me donnez pour que j'aille prendre le risque de me suicider après six mois d'ennuis? Combien ça vaut se faire violer par une bande d'alcoolos en même temps que le reste de ta classe? Combien est-ce que vous me donnez pour que ça vaille la peine que je m'achète un manteau avec un capuchon de poils plus gros que le reste de mon corps?

Parce que, avouons-le, les enfants, dans cette décision, c'est pas mal le dernier de mes soucis. Des enfants, c'est des enfants. À la limite, s'ils ont plus de problèmes, c'est probablement vrai qu'ils ne sont que plus attachants. Je fonds, devant les enfants...vous saviez? C'est mon point faible.

Toute cette histoire serait un beau défi. Très difficile, probablement. Mais j'ai été déçu par la prime offerte.

...Surtout que l'Ontario, sortie de nulle part, offre un salaire BEAUCOUP plus intéressant que Kuujjuaq. Est-ce c'est parce que l'isolation et l'ennui est plus grande en Ontario qu'au Nord du 55e parallèle?

C'est à suivre...

jeudi 24 janvier 2008

Cette folle ne connait rien.

Je me félicite. Je me suis inscrite au gym depuis 9 jours et j'y suis allée 8 fois.

J'aimerais vous dire que j'ai maintenant le corps à la fois svelte et découpé que je désire, mais il n'en ait rien. En fait, les seules parties de mon corps qui ne sont pas molles, mis à part ma face, sont mes mollets. Et ils ont commencé à prendre de l'expansion. Rien de dramatique. 9 jours. Je ne suis pas Hulk. Mais l'apparition d'un "peut-être muscle" hier, après le cours de spinning, a réussi à me faire peur. Et si je gardais la même shape, en prenant sans cesse de l'expansion dans les mollets? Et si je devenais musclée de la face également? Une face découpée, la bouche toujours un peu entrouverte et pointant vers le bas à cause d'un manque de flexibilité et une voie de patate chaude.

Je me trouverais laide et j'irais davantage au bronzage pour au moins avoir un peu de teint. Mais j'exagérerais, encore une fois. Après l'obèse du Texas, on me prendrait dorénavant pour la Floridienne cheap. Trop foncée pour des sourcils bruns. Trop orange pour croire que j'arrive de 4 ans en voilier autour du monde. Pas assez inégal pour aller dans un cirque comme grande brûlée.

Malgré tout, pour atténuer les effets de ce cuivre trop prononcé sur mon épiderme, je prendrais des heures à appliquer un fond de teint plus pâle que la couleur de ma peau et j'irais généreusement dans le maquillage opaque, couvrant et de couleur pastel. Cela aurait comme effet de donner un bel effet de contraste et de luminosité sur ma peau. C'est la cosméticienne au contour de lèvre plus foncé que son rouge à lèvres qui m'a vendu mon kit chez Brunet à Sorel. Le truc, selon elle, est d'y aller avec un effet trompe-l'oeil et me dessiner un faux sourire dans la face. Un peu comme le gun à maquillage dans les Simpson. On va cacher ma vraie bouche avec un faux fini acajou, ce qui va s'agencer avec ce qu'elle appelle, mon joli teint santé.

Grosse conne.

mercredi 23 janvier 2008

Ça pourrais-tu être plus, svp?

Pour reprendre cette charmante expression que je ne suis malheureusement plus capable de supporter depuis ce 24h au chalet en compagnie de la magnifique Poula et de son Mec, le non moins charmant monsieur S, ¨"Non, mais ça pourrais-tu être plus, s.v.p.?"

Voyez-vous, ce matin, je me suis réveillée et j'étais seule dans mon lit. Jusque-là, rien de spécial. L'inverse l'aurait été. Mais je ne l'aurais pas écrit. Parce que j'ai la ferme conviction que ça porte malheur de parler de bonheur sur un blog. Bref. La maison était vide. Bon, probablement que le frère de 21 ans était quelque part en train de prendre racine dans le sous-sol, mais mes parents n'étaient plus là. La Jamaïque les attend pour une semaine. Ils m'ont laissé toute seule, question d'être bien certains que cette encabanement Sorelois de 3 mois débute de façon vraiment isolée.

Je tiens à préciser, ici, que j'ai habité hors de la maison familiale pendant plus de deux ans. Et mes parents n'en sont vraiment pas à leur première absence prolongée...

Malgré tout, ce matin, je me sentais dans la maison comme un enfant que nous aurions laissé illégalement tout seul pour une semaine et dont nous voudrions être certain que RIEN de malheureux ne lui arrive et s'assurer également qu'il n'aura pas envie d'appeler la police ou la DPJ. C'est toujours comme ça.

Non mais...

"Pourrais-tu y avoir plus de Post-it éparpillés dans plus de racoins, svp?!"

"La liste des choses à ne pas oublier au sujet du chat pourrait-elle être plus longue et moins pertinente, svp?"

"Pourrais-tu y avoir plus de bouffe dans le réfrigérateur, svp?"

"Le toutou accroché à la clé de la boîte postale pourrait-il être plus gros, svp?"

"Et sinon, le post-it "Ne pas oublier la clé après la boîte postale" pourrait-il être plus inutile, svp?"

" Pourrait-il y avoir plus de lumières qui s'allument et se ferment toutes seules, svp?"
...C'est parce que ça sert à rien de faire accroire qu'il y a du monde dans la maison, QUAND Y'EN A POUR VRAI.


"Est-ce que je pourrais avoir l'explication de "Comment rentrer LaPresse" en plus d'étapes, svp.?"

"J'aurais-tu pu être plus contente d'être mise au courant du numéro de votre porte d'embarquement par SMS, svp?"

Mais bon...ça sert à rien de chialer. Pas besoin d'appeler la police. ... parce que pourrait-il y avoir plus d'argent dans l'enveloppe "Passe une belle semaine??. svp" ... non...en fait! Malgré les post-it, je vais passer une belle semaine!




mardi 22 janvier 2008

Cafés

Il n'est même pas 10h que j'ai j'ai déjà 3 grands cafés dans le corps.

Le cours à commencé a 8h30.

À 8h45 je me levais et j'allais aux toilettes.

Là il est 9h50 et j'ai encore vraiment envie.

Qu'est-ce que je fais? J'espère ne pas exploser d'ici la pause ou je me lève, au risque d'avoir l'air d'une fille qui a la gastro?

Au moins, pendant que je réfléchie à la question, la pause se rapproche.

lundi 21 janvier 2008

La dame qui mange des graines.

Ceux qui me connaissent savent que je suis en cours du lundi au jeudi jusqu'à mardi prochain. Un cours hors programme sur les grandes religions du monde.

"Cours hors-programme" signifie également cours avec du monde de l'extérieur. Parce que depuis 4 ans, voyez-vous, j'étudie avec des filles et quelques rares gars de qui, bien souvent, je ne me trouve pas grand-chose en commun. Tous ces gens qui créent des groupes FaceBook du genre: "Tu sais que tu étudies en enseignement au primaire quand...".

Bref. Présentement y'a une madame hors programme dans mon cours. J'aurais envie de la comparer avec une petit oiseau fragile à la voie de princesse et à la confiance en elle aussi solide que du papier de soie mouillé au jet à pression. Moment de tristesse passager qui me rappelle la machine à pression de cet été.

Cette dame travaille dans des groupes de discussion et anime des rencontres de pastorales. Elle passe les cours à manger des graines de citrouille. Je pense....et même non, je constate qu'elle croque chacune des graines. Une graine de citrouille = au moins 3 bouchées. Elle semble ne pas vouloir traumatiser lesdites graines. Les yeux grands ouverts et la bouche pincée au maximum, elle est aussi alerte aux moindres sons et mouvement de la classe que le serait un détecteur de mouvement qui s'énerve tout le temps pour rien. Je pense aussi que si elle pouvait rentrer toute sa tête à l'intérieur de son chandail, elle le ferait.

Ça doit être un jour important parce que tantôt elle a passé un commentaire. Comme surprise elle-même par tout ce bruit qui sortait de sa bouche, elle a eu un espèce de spasme qui entraîna toute une poignée de graines dans sa cavité buccale en une seconde.

"C'est parce que Gandhi a voulu l'indépendance de woaowoaoiuwoiuwoiwu".

Mouahahah. Je lui souhaite de se retrouver en suppléance d'éducation physique d'un groupe de garçons en difficulté de comportement. Ça devrait être suffisant pour lui faire cracher ce blocage.

dimanche 20 janvier 2008

Moi? Un problème?

"Kim, t'es pas capable d'être toute seule"

PFFFFF! Même pas vrai.

C'est pas parce que je n'ai aucune motivation pour faire des trucs de tous les jours, que je dors sans cesse et que j'ai une panique intérieur à l'idée d'être une semaine seule dans la grande maison familiale que, nécessairement, je souffre d'un quelconque problème.

Je pleure, j'ai un problème.

Non mais merde. Plus j'y pense, plus je suis vraiment due pour un petit face à face avec ma personne. À quand remonte ma dernière période de solitude? Cet été? Non Kim, pas de célibat, de solitude...

Au secondaire, probablement? À un moment de ma vie où j'étais coincée à travers ma couronne de pincettes en papillons et où même mes jeans Tommy de yo avec un espace pour le marteau m'empêchaient de respirer tellement j'étais obèse. Mais on ne le voyait pas. Parce que mon gigantesque coton ouaté ROOTS 3x large qui descendait jusqu'à mes genoux donnait l'illusion que j'étais une américaine du Texas en échange étudiant. J'étais seule à ce moment là...du moins je me sentais seule même si j'avais plein d'amis.

Dès que j'ai perdu du poids, j'en ai profité pour sortir de cette emmerdement quotidien. Je devais me prouver que je pouvais avoir tout ce que je voulais. J'étais une nouvelle personne. Mais au fond, peut-être que je me suis perdue la dedans. Je les aimes comment mes oeufs?...pour en revenir à ma question de l'autre jour.

On fait quoi de son corps quand on est tout seul?* Méchant défi. Un défi quand même.

Kim est orgueilleuse et ne refuse jamais les défis.

Je me gage 10$ que je réussis à ne pas paniquer pendant mon stage, seule comme une crotte, à Sorel.
(et tant qu'à y être que je vais perdre 20 autres livres, devenir une pro du spinning, aller au gym à tous les jours et devenir une emblème de bonheur ambulant pour les autres profs de l'école, ce qui, je l'espère, les ferons chier et prendre conscience qu'un chum, une maison et des enfants, ce n'est rien comparé à la jeunesse d'une fille de 23 ans en total harmonie avec son corps et son esprit).

* Cette question a un sens figuré. Mon corps, quoique maintenant poilu et laissé à l'abandon se porte très bien.

20 ans


C'était le 20 janvier 1988. Ma dernière cigarette.

samedi 19 janvier 2008

Parution prochaine



Un jour je vais écrire un livre sur

"La fille en peine d'amour".

Vous y trouverez des réponses à:

- Est-elle devenue folle ou non?
- Comprenez comment elle peut écrire 14 lettres de suicides en 2 heures et être distraite, puis interrompue, par l'odeur des hot-dogs dans la cuisine.
- Voyez ce que compose un mal de vivre.
- Quand est-ce le bon moment pour lui présenter le beau-frère?
- Puis-je me fier à la longueur des poils de jambes de la dite personne pour évaluer si son état est revenu à la normale?
- Est-ce que cette personne se comprend dans toute ses contradictions?
- Le beurre d'arachides: une source normale de réconfort. Doit-on s'en inquiéter?

Et beaucoup plus!

vendredi 18 janvier 2008

J'aime ma job.


Je suis partie ce midi avec tout, sauf l'envie d'aller faire de la suppléance. Une première année en plus, le groupe d'âge que j'aime le moins...et dans une école défavorisée, pour ajouter au sunday.

Sur le bureau m'attendait une jolie feuille, typique à celles que toutes les suppléantes occasionnelles d'un vendredi après-midi reçoivent.

Enseignement religieux + informatique.

Primo, je déteste la perte de temps que sont les cours d'enseignement religieux (on s'entends ici que, en suppléance, tu te dois de suivre un cahier d'activité dans lequel on demande à l'enfant de faire des dessins sur le partage et de relier la face de Jésus avec le mot "Jésus"). Aussi bien s'exercer au jeu de la carotte dans le cul.

Secundo, l'informatique, c'est toujours une période où les enfants cherchent des jeux et où tu passes l'heure a "trouver pour le jeu du voisin d'à côté". Barbie.ca pour les intéressé(e)s.

Mais la cloche a sonné. Les enfants sont entrés. Maudit que je trouve ça beau des enfants. Ça me fait automatiquement sourire...c'est mauvais pour mon look de fille froide ça ;) Ne me reste plus qu'à me mettre des boucles d'oreilles en forme de cadeaux d'anniversaires et marier un ingénieur et je serai enfin dans le moule.

Quoiqu'il en soit, un des petits monstres avait un livre sur les baleines. Les autres voulaient tous le voir...

...alors au yiable l'enseignement religieux. Tous le monde assis par terre, on sort les collation et je vous parle des baleines. Qu'est-ce que je connais des baleines? À peu près rien. J'ai peur de tout ce qu'on trouve dans l'eau. Mais j'en ai eu pour une heure à m'exclamer avec eux et à sortir des gros chiffres pour les impressionner. Ils étaient vraiment cutes!

Pour ajouter au plaisir, il ne fallu que leur faire accroire que je n'étais pas supposé faire ça et que, par conséquent, ils devaient rester tranquille sinon nous allions nous faire prendre.

Puis, en l'informatique, j'avais décidé que le thème était la baleine. Tous devait nous trouver les plus belles photos possibles de baleine. C'était le party dans le local et le gagnant a eu le droit d'imprimer la photo. Asti de beau prix pareil.

Les petits sont cutes quand même...c'est pas avec des 5e années blasés, gras et sexuellement actifs que j'aurais fait ça.

Edit: Merci à Janie pour l'envoie de cette magnifique photo! Pardonnez-moi si je me trompe, mais ne serais-ce pas la le derrière de Marie, portant fièrement ses éternels pantalons rayés du secondaire?!

jeudi 17 janvier 2008

Question

Quand est-ce que l'envie nous pogne de se faire plaquer une dent en or?

C'est cliché mais..

C'est drôle la vie.

Même si une personne connaît les étapes d'un deuil, elle se doit de les traverser quand même. Il n'y a pas de passe-droit.

Souvent, quand on est mal à l'aise devant quelqu'un qui panique ou qui est en crise devant un événement malheureux, on lui dit des phrases toutes faites. On y croit, mais on sait également que ça risque de le faire rager intérieurement la personne à qui on le dit. Et, effectivement, la personne qui reçoit ces phrases n'en d'envie que de piétiner la face du dit personnage venant de sortir cette criss de sottise préfabriquée.

Puis, viennent les réflexions. Des jours perdus à penser et à revirer ce qui vient d'arriver de tout bord et de tout côté. On passe d'un état où on croyait que le problème avait la grosseur d'un pois et on finit mis à nu devant sa personne. Une personne qu'on ne connaît pas tant que ça au fond.

C'est là que commence la difficile tâche de s'avouer que les désolantes phrases toutes faites sont bien vraies. Si au moins je peux retenir ça de cette aventure, me semble que je sauverais du temps la prochaine fois.

1- "Y'a jamais rien qui arrive pour rien dans la vie"

Voilà. Je viens de le dire, j'ai appris que ces phrases étaient vraies. Et je vise aussi, d'ici quelques semaines ou mois, régler la question de comment je préfère mes oeufs, vraiment. Pas "pareil comme lui" OOOOO non. Y'a sûrement quelque chose que je préfère même si je suis convaincue que je m'en sacre.

2- "Ce qui ne tue pas rend plus fort"

Au début je voyais celle là comme vraiment le comble du ridicule. Pensez-y. Si je viole des juifs, ça ne me tuera pas....mais est-ce que ça va me rendre plus forte? Puis, la petite Kim calmée, je me suis rendu compte que c'est une fois l'épreuve surmontée qu'on peut probablement dire ça. Et comme je ne sais pas encore comment je prends mes oeufs, c'est que ce travail personnel n'est pas fini. Mais je n'ai pas pris de chance et je me suis inscrite au gym...au cas où la véracité de ce dicton se devrait d'être prit au sens propre.

3- "Y'a rien à comprendre. Ne cherche pas de raison"

ARRRRRRGH! Bon c'est peut-être vrai. Mais si ce l'est, ça entre en conflit avec la phrase #1 pas mal. Anyway, les questions viennent automatiquement...comme si le cerveau avait absolument besoin de raison. Je ne pensais pas trouver de solution en cette phrase, mais elle m'est venue naturellement à l'esprit dans mon cours de suicide en groupe (lire le post précédant)... en fait, c'est cette phrase qui me venait en tête pendant que je suais à grosse goutte, suivis de "J'ai soif", "je suis une grosse truie" et "ça pue".

4- "Une de perdue, dix de retrouver".

Phrase toujours amenée avec une voix grasse et un coup de coude. Le comble du malaise pour la personne qui sort ce passage. Mais, dans une situation où l'on est devant une personne triste, c'est comme un concours. On se dit: "Et puis si personne ne lui avait dit, encore?". On ne gagne rien en la sortant...si ce n'est que de s'imposer un malaise et donc, de se rapprocher de l'état de la personne en transe devant nous. Souhaitons-nous vraiment à cette personne de vivre 10 autres relations, ce qui implique au minimum 9 autres déprimes de ce genre?? Je me demande qui a inventé cette phrase et quel en était le contexte. Que représente le "une"? Une autruche? Une vaginite? J'espère que ce n'est pas une dent.

5- "C'est le temps de prendre du temps pour toi"

Quand un ami te dit ça, il faut comprendre: "Bon. Je t'aime bien, je t'ai écouté, mais la ça fait un million de fois que tu me radotes les mêmes théories et je ne suis pu capable. T'as un air pire que celui que tu avais le soir de 2004 où tu étais saoul dans les toilettes d'un bar et que tu te vomissais dessus en criant à tout le monde que ta dernière baise avait un p'tit pénis. Alors s.t.p., va-t-en et revient quand ça va aller mieux". Et vous savez quoi? Dans ce temps la, y'a rien comme de prendre du temps pour soi!

6- "Pleure, ça fait sortir le méchant"

Sûrement. Un moment donné, il n'y a même plus de larmes qui sortent et tu te dis que cette épreuve a probablement réussi à te rendre insensible jusqu'à la fin de tes jours à tout événement. Et puis là t'entends quelqu'un qui raconte une histoire de bébé mort.... et tu ris tellement que tu te dis que t'es toujours pas insensible à une bonne joke.

7- "Kim t'es un canon et tu clenches toutes les filles présentes ici ce soir alors pourquoi t'en faire?"

Bon ça personne ne me l'a dit.

8- " Le temps arrange les choses "

C'est vrai. Cette phrase m'inspire un passage encourageant...je vous citerai donc François Pérusse: on va tous finir six pieds sous terre dans une petite boîte avec des factures.

Bonne journée!!

mercredi 16 janvier 2008

Le spinning, après.

Je m'attendais à quelque chose d'intense.

Je n'ai pas été déçue.

En une heure, j'ai imbibée tout mon linge, ma grosse serviette de ratine, j'ai bu deux bouteilles d'eau...mais je l'ai fait jusqu'au bout!

Après les quinze premières minutes, j'étais déjà à pu capable! L'orgueil a prit le dessus, puis, comme une bénédiction, j'ai eu un regain d'énergie.

Bref, ça été une heure de dépense totale. C'est rare que j'ai l'impression de vraiment m'être donnée. Et là, j'ai juste envie de finir de manger pour aller DORMIR.

Merde que ça va être le bonheur. DODO!

-Besoin urgent d'endorphine-

Ce soir, je vais aller me faire crier après, dans le noir, par une fille découpée comme Crésus. Non...riche comme Crésus. Découpée comme... un jambon, peut-être? Dépendamment de comment on le coupe. Bref elle va me hurler de pétaler plus vite. La musique et le chauffage dans le tapis, je vais mourir.

...surtout que j'ai eu la brillante idée d'aller faire de l'aérobie musculaire région cuisses-fesses-et-abdos hier soir.

BRA-VO, Kim

Ce matin je marche et je tremble.

1 heure de vélo ce soir, hein?!

...c'est à suivre...

mardi 15 janvier 2008

15 semaines

Est-il un peu tard pour les résolutions?

L'an passé, j'avais pris comme résolution de perdre du poids et j'avais réussi. Je voulais aussi devenir une pro de l'unicycle...mais je n'ai même pas gonflé mon pneu de l'été et il est resté suspendu dans le cabanon familial.

Cette année j'ai décidé de prendre des résolutions..pour les 15 prochaines semaines. Après on verra. Ces temps-ci j'ai besoin de penser à moi. Tant mieux si Hugh Grant se présente, mais ce n'est pas mon but.

L'isolement sorelois s'en vient: mon stage. Ce sera une bonne période pour me remettre en forme: la perte de poids c'est l'fun, mais ça donne un corps mollasse où seulement les vêtements trop grand ne font pas de bourrelets à la taille. La suite logique de cette perte de poids est donc de suer un peu. J'aimerais également perdre un autre 20 livres, mais ça je vais laisser ça entre les mains du sport, plutôt que du régime de ma-face-devient-tellement-petite-que-le-sida-a-l'air-de-me-ronger-le-système.

J'espère donc me donner à 100% dans mon stage et dans le sport. Une période juste pour moi qui m'amènera, je l'espère bien, vers une illumination quelconque.

Quand j'aurai trouvé le sens de la vie, je vous en reparlerai...

vendredi 11 janvier 2008

Retour vers le futur!

3 mois sans venir ici! Je n'étais pourtant jamais morte écrasée par un rouleau compresseur lors de la dernière fête juive de ma région.

Après une période de bonheur (donc je n'écris pas), s'en suit une période de désespoir (j'écris mais ça ne se lit pas), puis, ô comme la vie es bien faite: la phase où on accepte mais où les émotions sont à fleurs de peau.

Let's blog!