jeudi 26 juin 2008

Noël du campeur...et des profs.

Je viens de vivre une semaine digne du temps des fêtes. Un party de la commission scolaire suivit de deux partys d'école (comme j'ai travaillé dans deux écoles, j'étais de la partie dans les deux!).

C'est lors de cette semaine que j'ai réalisé la particularité de cet emploi. Effectivement, rares sont les jobs où tout le monde tombe en vacances en même temps pour une aussi longue période. Résultat: Ça donne un genre de 2e party de Noël, mais X 40 000.

X40 000 pas parce que les vacances sont plus longues. X40 000 parce que c'est fini.

Sérieusement, j'ai assisté à un spectacle qui en valait la peine.

On m'aurait demandé de miser sur les enseignants qui fêtaient le plus et je me serais trompée. Mais vraiment!

J'ai vu des profs giguer en bottes de pluie, trinquer haut et fort en hurlant du Nirvana et j'ai même eu droit à des "Ch'taime ben toé, Criss que tu fais une bonne job"...de personnes à qui je n'ai jamais parlé.

Quand tous ces gens ont commencé à partir, les tournées de "Bonnes vacances" se faisaient entendre de toutes parts, telles des "Bonne année" ....je te souhaite une belle classe l'an prochain, tu le mérites, on va se revoir, j'espère travailler avec toi, tu vas voir la vie réserve de belles choses, t'es ben bonne, travailles-tu cet été?, un poste pour l'an prochain? AHHHHHH!

C'était à rendre dingue.

Mais, tout de même, j'ai adoré. Adorer travailler dans cette dernière école, surtout. Première expérience, pour moi, d'une équipe qui se tient, qui s'en va dans le même sens et se parle. C'était aussi ma première expérience toute seule, sans coach et sans supervision. Ma classe était difficile: j'ai toujours su que j'étais capable, mais à un moment, je me suis sérieusement demandé si j'arriverais à avoir du plaisir avec eux. Finalement, je les ai adorés et je me suis beaucoup reconnue en eux, lorsque j'avais leur âge.

Vraiment, c'est une première année scolaire pour moi qui se termine, mais ce n'est assurément pas la dernière!

mardi 17 juin 2008

Tsé quand tu as une idée...

Puisque c'est la fin de l'année, je dois meubler les dernières journées dans ma classe. Cette chose est difficile. Pour les enfants (et pour moi aussi) c'est déjà les vacances. Les bulletins sont imprimés et bien cachetés dans des enveloppes, dans mon bureau. Comment voulez-vous que les pitons des cerveaux ne soient pas à OFF?!

Qu'on se le tienne pour dit: je déteste faire de la correction. J'aimerais mieux travailler jusqu'à 21h plutôt que de corriger des travaux. Vraiment, c'est un supplice..

Bref. Aujourd'hui, dans la classe, on devait construire un bateau qui devait flotter et contenir le plus grand nombre de billes possible. Les élèves étaient en groupe de 2.

J'ai pris soin de dire que l'important, était que notre bateau soit fonctionnel: pas qu'il soit beau.

Résultat: Tous étaient scintillants de brillants multicolores. Tous avaient des passagers de pâte à modeler à leur bord. Sur 8 bateaux, 7 avaient un mât et une voile en feutrine. Pas besoin, ici, de vous spécifier, que pour faire tenir le mât, rien de tel qu'un gros trou dans le fond du bateau. BRA-VO les enfants.

....dans ces moments-là, le sarcasme de Kim prend le dessus. Mes sourcils se lèvent, mon air se décourage. Je regarde le coupable de cette stupide idée de mat et de voile sertie de plumes roses. L'accusé se mort les lèvres, ne sachant pas trop quoi dire. Il regarde partout. Dans son regard, je peux lire le "Mais Kim, je n'ai que 7 ans".

7 ans....7 ans...c'est pas une raison.

"Embarquerais-tu dans un bateau qui ressemble à un pita au poulet?" "Ça flottes-tu, pita au poulet?" "Depuis quand les bateaux on des formes de tacos?"

DEPUIS JAMAIS!!! C'EST QUOI ÇA!!!!

Bien entendu, tout ça, c'était dans ma tête.

"Félicitation Cocotte, on dirait vraiment le bateau d'une princesse".

mercredi 4 juin 2008

Pas Marie-Denise Pelletier, un vinier!

Les questions existentielles me grugent de l'intérieur. Ç’a toujours été. J'ai nettement l'impression d'être la seule personne pour qui des dilemmes font parfois surface dans sa vie. Et ça m'ennuie. Ça m'ennuie parce que ça nécessite une réflexion et une prise de décision: LA MORT. Ce n'est pas tant la décision à prendre qui m'énerve, mais davantage celle ou celles que je dois laisser de côté. Tout d'un coup que je passerais à côté d'un Oscar..

Pour être bien certain de ne pas faire un choix éclairé, mon système m'a dotée d'une capacité extraordinaire à ne parler d'aucun sujet dépassant 3 sur l'échelle de Richter de mes angoisses existantes. Effectivement, cela pourrait me permettre de mettre des mots sur ma peur, sur ce que j'appréhende et ainsi, peut-être, m'aider à prendre une bonne décision.

Une amie me parlait, il n'y a pas si longtemps, de ces gens qui adorent étaler leurs problèmes pour que les autres les ensevelissent de solutions...même si, au fond, leur idée est faite. Ils n'ont besoin d'aucune solution et n'ont envie que de se lamenter. Ma personne est comme ça, à l'intérieur. Je me parle sans arrêt. La raison crie son point de vue. Les sentiments argumentent. Et mon cerveau, dans tout ça, n'y comprend rien et se demande: "Aie-je vraiment entendu un call pour un snack dans l'armoire à Doritos?".

Et c'est ainsi que rien ne se règle. Et que je me bourre la face dans les Doritos.